Les fonds de Capital-risque, outil de financement pour les projets innovants

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Le Capital-risque ou Venture Capital (VC) est un instrument d’investissement pour les petites entreprises et startups à forte croissance, en démarrage ou en phase de croissance.

Un entrepreneur qui a une idée avec un important potentiel, et qui souhaite la lancer pour créer une entreprise, a besoin de capital pour pouvoir mettre en œuvre cette idée et la rendre une réalité (recrutement, matériel, création des applications, rémunération etc.).

L’une des options qui s’offre à un porteur de projet entrepreneurial est d’aller chercher des fonds d’investissements qui seront prêt à investir dans son entreprise, qui contribueront au capital en échange de parts dans l’entreprise. Ces fonds seront utilisés dans l’objectif de faire grandir son entreprise et de l’amener à un autre niveau.

Il existe toute une série de fonds d’investissements différents. Il y en a certains qui se spécialisent dans les startups très jeunes, et qui investissent de quelques centaines de milliers à quelques millions de dollars. Il y également des fonds qui se spécialisent plutôt dans les startups plus matures, où ils investissent jusqu’à des dizaines ou centaines de millions de dollars. Puis, il y a un autre type de fonds appelés Capital-investissement ou Private Equity qui, eux, investissent des montants beaucoup plus grands et qui prennent des parts très importantes dans les entreprises où ils investissent.

Les jeunes étudiants.e.s entrepreneur.e.s ou porteurs et porteuses de projets se confrontent quasi-automatiquement au défi du financement au moment de lancer leurs projets. La levée de fonds constitue donc d’une part, une opportunité pour assurer les ressources nécessaires à l’exploitation et le fonctionnement de ces startups, et d’autre part, un exercice important et compliqué dans la vie d’une startup.

Un fonds d’investissement capital-risque ou Venture Capital, est une structure qui investit les fonds de personnes morales ou physiques dans des startups avec du potentiel de croissance. Ces investisseurs percevront 80% du profit généré par le fonds. Le capital-risque est donc différent des investisseurs providentiels ou Business Angels qui eux, sont des individus qui investissent leur propre argent. 

Bien que le modèle économique des capital-risque consiste pour les investisseurs à injecter de l’argent dans des startups prometteuses dans l’objectif d’obtenir des gains sur le rendement durant la croissance, ces fonds fonctionnent un peu différemment. En effet, selon la taille des fonds, on trouve certains qui investissent un peu partout dans le monde, des fonds qui se spécialisent dans le Hi-Tech etc., avec des équipes spécialisées pour les gros fonds, ou avec des petites équipes aux profils variés et qui font un peu de tout.

Le capital-risque peut déployer jusqu’à 60% de son capital dans des startups, d’où l’importance accordée à la sélection (Sourcing), et notamment la recherche des entrepreneur.e.s avec certaines critères, selon un processus de sélection et d’évaluation qui aboutira à un partenariat d’investissement.

En plus de l’argent injecté, ils peuvent également apporter de l’expertise technique, du soutien en gestion, et s’impliquent fréquemment dans la planification stratégique des startups.

Ceci dit, les personnes morales et physiques investissent dans ces fonds avec l’ambition d’atteindre un certain potentiel de retour sur investissement. Ces investisseurs exigent un rendement généralement supérieur à ce qu’ils peuvent obtenir d’autres placements moins risqués, ce qui explique la difficulté d’attirer un capital-risque et surtout d’obtenir des accords d’investissement pour une startup, et encore plus pour les jeunes entrepreneur.e.s porteurs d’idées de projets.

Un fond  capital-risque suit une méthodologie bien définie qui se compose de cinq étapes clés :

  • L’identification (sourcing) : Les fonds d’investissement en capital-risque cherchent en continu des jeunes entrepreneur.e.s porteurs d’idée, ou des jeunes startups en phase de lancement ou de développement ;
  • Le filtrage (screening) : Les entrepreneur.e.s soumettent leurs plans d’affaires  aux investisseurs en capital-risque, qui font l’étude de la viabilité de l’entreprise, l’étude de marché quand il s’agit d’une idée, l’analyse des données et l’évaluation du potentiel de retour sur investissement, en terme de profit, ou de revente après plusieurs années ;
  • La due diligence : Une étude approfondie permet de mettre la lumière sur la réalité de la startup, notamment l’information sur l’activité, les processus de production, et l’histoire de la gestion financière de la startup le cas échéant.
  • L’acceptation et la lettre d’intention : Les investisseurs en capital-risque déposent une offre officielle si la décision est favorable, qui contient les conditions d’investissement, et qui ouvre souvent la porte à des négociations financières et juridiques ;
  • La clôture (closing) : L’entente est réalisée et les fonds sont mis à disposition de la startup.

De nos jours, il est devenu essentiel pour les jeunes entrepreneur.e.s de faire appel au capital-risque (Venture Capital) pour développer leurs entreprises, en raison de la difficulté d’accès au financement bancaire traditionnel, notamment en phase de lancement. On peut donc définir le capital-risque comme étant la deuxième source de financement après l’apport personnel des entrepreneur.e.s.

Après une première phase de développement, une startup en recherche de croissance cherchera des fonds de capital-investissement (Private Equity) qui injectent de très gros montants afin de financer des entreprises plus matures et à fort potentiel.

En tant qu’étudiant.e.s entrepreneur.e.s, trouver des investisseurs et les convaincre de mettre de l’argent dans son projet s’avère être compliquée. Il est donc crucial de bien cerner son idée et de se poser plusieurs questions : le capital-risque est-il bel et bien la source adéquate de financement ? L’idée est-elle convaincante et peut-elle susciter l’intérêt ? Une vision et des objectifs à court et long termes sont-ils déterminés ?

De plus, le secteur d’activité, la taille du marché visé, l’application ou l’avantage compétitif que le produit ou le service à développer procurera, font partie des critères cruciaux dans l’obtention de financement.

Ressources:
https://www.ic.gc.ca/eic/site/061.nsf/fra/h_0352.html
https://www.bdc.ca/fr/bdc-capital/capital-risque
https://www.brightspark.com/
https://www.cvca.ca/